Agenda cours et conférences
Cette année 2024-2025, les cours du jeudi et les conférences sont effectués en présentiel, mais pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer, le Graph vous propose de suivre les cours en visioconférence via l'application ZOOM.
DATES à RETENIR :
-Jeudi 12 septembre 2024 réunion d'information, présentation des cours du jeudi et inscriptions
-Jeudi 19 septembre 2024 premier cours du jeudi sur le thème " Ce que le public te reproche, cultive-le, c'est toi "
-Lundi 30 septembre 2024, première conférence à Malves, "Gutai et l'art de la performance au Japon"
Les cours du Jeudi ont lieu de 18H15 à 19H45 à partir du jeudi 19 septembre 2024 à la Maison des Mémoires, 53 rue de Verdun à Carcassonne.
Projet pédagogique 2024-2025
- L’Art est-il une des formes les plus tragiques de la solitude ?
- L’Art doit-il être considéré sous l’angle du sujet et non de l’objet ?
- L’objet empiète-il sur le sujet ?
- La manière de créer des artistes est-elle une manière d’être ?
Ces questions relèvent d'une réflexion profonde sur la nature de l'art, la relation entre l'artiste et son œuvre, ainsi que l'expérience humaine de la solitude. Tentons durant cette année de cours et de conférences au Graph et à Malves de les aborder une à une.
L’art est souvent perçu comme une forme d’expression profonde et intime, où l’artiste explore et extériorise des sentiments personnels, des expériences ou des questionnements existentiels. Certains artistes ont évoqué le fait que l’acte de création peut renforcer un sentiment de solitude, car il les plonge dans une introspection intense. Par exemple, le philosophe Friedrich Nietzsche, dans ses réflexions sur l’art et l’artiste, voyait l’artiste comme un être isolé, qui dialogue avec ses propres démons intérieurs.
L’idée de la tragédie peut émerger du fait que l’artiste, en cherchant à exprimer des émotions intenses ou universelles, est parfois confronté à l’impossibilité de communiquer parfaitement ce qu’il ressent à travers son œuvre. L’art devient alors une lutte contre la solitude, une tentative de transcender le fossé qui sépare l’artiste du monde extérieur, tout en étant toujours ramené à cette solitude fondamentale.
Ainsi, l'art pourrait être considéré comme une des formes tragiques de la solitude dans le sens où l'artiste exprime sa singularité et sa subjectivité tout en étant souvent incompris, voire coupé des autres par son propre processus créatif.
La distinction entre le sujet et l'objet renvoie à la nature même de la création artistique. Si l’art est avant tout une expression de la subjectivité de l’artiste, alors le sujet – l’artiste en tant qu’individu pensant, ressentant, vivant – pourrait être vu comme le centre de l’œuvre. D'un point de vue phénoménologique, l'art est un prolongement de l’expérience vécue de l’artiste, et donc il pourrait être envisagé principalement sous cet angle.
Cependant, l'objet (l'œuvre elle-même) a également une importance. Il devient le vecteur à travers lequel la subjectivité de l'artiste se manifeste et est reçue par autrui. Certains esthéticiens, comme Hegel, considèrent l’art comme un moyen par lequel l’esprit humain (le sujet) se manifeste à travers des formes objectives (les œuvres d’art). Dans cette perspective, il est difficile de séparer totalement le sujet de l’objet, car l’œuvre d’art est une médiation entre l’intériorité de l’artiste et le monde extérieur.
Il est possible que, dans certains cas, l’objet (l’œuvre) prenne une importance excessive par rapport à l’intention ou à la subjectivité de l’artiste. Cela peut se produire lorsque l'œuvre devient une sorte d'entité autonome, échappant à l'intention première de son créateur. Une fois exposée au regard du public, l'œuvre est interprétée, parfois déformée, et finit par avoir une vie propre.
De plus, dans certains contextes comme l'art commercial, l'accent est parfois mis sur l'objet en tant que produit à consommer, ce qui pourrait éclipser l'importance de l'intention artistique ou du processus créatif, reléguant le sujet à une place secondaire.
La manière de créer des artistes peut effectivement être considérée comme une manière d’être, dans la mesure où la création artistique est souvent profondément liée à l'identité de l'artiste. Créer de l’art n’est pas simplement une activité, mais un mode de vie, une façon de percevoir et d’interagir avec le monde. Pour beaucoup d'artistes, la création est une nécessité existentielle, un moyen d'explorer leur propre être et d'établir un lien avec le monde.
Ainsi, l'artiste ne se contente pas de produire des œuvres ; il vit à travers le processus de création. L’écrivain Albert Camus, par exemple, considérait que l’artiste cherche à "créer un monde" à partir de sa propre expérience, et ce processus est intrinsèquement lié à sa manière de vivre et de concevoir l’existence. De ce point de vue, la création artistique est indissociable de la manière d’être de l’artiste, car elle reflète ses questionnements, ses désirs et sa vision du monde.
Nous essaierons durant cette année de cours et de conférences de mettre en évidence que l’art peut être vu comme une forme tragique de solitude, une exploration de la subjectivité qui peut parfois rester incomprise ou incommunicable. Il doit être considéré tant sous l'angle du sujet que de l'objet, bien que la subjectivité de l'artiste soit souvent au cœur de l'œuvre. Le processus créatif des artistes est profondément lié à leur manière d'être, car créer devient une manière d'exister, d'interagir avec le monde et d'y laisser une empreinte personnelle.
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La problématique abordée cette année sera :
Construction-Déconstruction, du canon artistique au chef-d’œuvre.
L'esthétique donne-t-elle une nouvelle définition du chef-d’œuvre ?
Emprunté au grec, le mot canon désignait notamment en latin classique une norme de proportions pour les arts. Le terme doit être lu en regard des notions de goût, d'institution et de collection.
Règle de production ou de réception, le canon a une double valeur. Il est d'une part une norme qui guide le geste créateur, l'encadre. Il est d'autre part une sélection des œuvres déjà produites : le canon artistique est étayé par l’édition de livres d’art, mais aussi par les institutions culturelles, vitrines d’une production artistique rigoureusement sélectionnée.
L’établissement de collections confère à certaines œuvres distinguées comme majeures une valeur historique, symbolique et esthétique, que le marché de l’art s’empresse de convertir en valeur pécuniaire.
La notion de chef-d'œuvre se révèle une entrée intéressante pour saisir ce qu’est le canon artistique, et l’évolution de sa définition au fil du temps permet d’éclairer les différents processus de canonisation de l’œuvre.
L'esthétique donne-t-elle une nouvelle définition du chef-d’œuvre ?
C'est à cette question que nous essaierons de répondre durant le cycle de cours du jeudi, du 18H15 à 20h, maison des mémoires, rue de Verdun à Carcassonne.
Les conférences au château de Malves reprennent le Lundi 30 septembre 2024 de 18H30 à 20H et se poursuivront à raison d'une conférence par mois.
Le thème de référence sera : Comment aborder l'art contemporain ?
Lundi 30 septembre 2024 : Gutai et l'art de la performance au Japon
Lundi 14 octobre 2024 : DAN FLAVIN, le don de la lumière
Lundi 25 novembre 2024: LUC TUYMANS, l'envers d'un décor mystérieux
Lundi 16 décembre 2024: Programmation à venir
Lundi 20 janvier 2025 : Programmation à venir
Lundi 10 février 2025 : Programmation à venir
Lundi 24 mars 2025 : Programmation à venir
Lundi 28 avril 2025 : Programmation à venir
Lundi 26 mai 2025 : Programmation à veni
Lundi 23 juin 2025 : Programmation à venir
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